Fonds local

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Des reliures contemporaines sur les livres du fonds local

 

Les bibliothèques de Riom Communauté possèdent une collection unique de reliures contemporaines de création, riche aujourd’hui de 110 ouvrages, mis en valeur notamment par l’organisation des Rencontres de reliure de Riom (3R). La dixième édition aura lieu le dimanche 25 septembre 2016 à la Maison des Associations. Gratuites, ces rencontres s’adressent à tous ceux qui s’intéressent aux différents acteurs qui participent à la naissance d’un livre d’artiste (auteur, éditeurs, graphistes mais aussi…relieurs).

Quelques unes de ces reliures ont été réalisées sur des ouvrages, anciens ou pas, du fonds local. Certaines seront présentées sous vitrine, à la bibliothèque de Riom, jusqu’à la fin du mois de septembre.

 

 

Reliures contemporaines sur fonds local

 

 

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Dédicaces auteurs

 

Quelques dédicaces…

 

 

Respectueuses, poétiques, drôles ou illustrées, ces courtes lignes au début d’un livre rappellent quelques figures locales, plus ou moins oubliées, signataires ou bien destinataires des dédicaces. Elles gardent aussi les traces d’une rencontre entre un auteur et ses lecteurs lors d’une animation passée à la bibliothèque :

 

 

"Offert par l'auteur à Monsieur Archon Desperouses, premier avocat général près la cour royale de Riom" par F.A. Vazeille, sur un livre de 1822. 

 

"A M. le baron Malouet respectueux hommage de l'auteur" par Hippolyte Gomot en 1874

 

"A Monsieur l'abbé Crégut hommage respectueux et affectueux" par Ambroise Tardieu en 1882.

 

"A Monsieur Henri Doniol de l'Institut Hommage très respectueux" par Antoine Vernière en 1886

 

"A Monsieur Bonneton Ancien conseillé à la Cour de Riom, Hommage cordial" par Elie Jaloustre en 1892

 

"A Madame la marquise douairière de Montgon avec l'assurance de ma filiale affection"par A. de Riberolles en 1903

 

"A Pierre de Nolhac en hommage VB" par Victor Bérard en 1929

 

"En bien amical et sympathique hommage à Riom le Beau, qu'administre avec tant d'autorité notre bon ami Jean Reynouard" par Aimé Coulaudon en 1932

 

"A monsieur le bâtonnier Edouard Richard très cordial hommage" par Edmond Morange en 1965

 

 

Une séance de dédicaces est pour un écrivain, source d’angoisse, moment de convivialité ou simple obligation. L’ambiance, l’inspiration, le caractère de chacun se retrouvent dans ces quelques mots (ou dessins)

 

 

Sobre :"A la bibliothèque de Riom 2 juin 1931" par Etienne Clémentel 

 

Bon enfant : "A la bibliothèque de notre bonne ville... hommage de l'auteur" par René Bouscayrol en 1960

 

Nostalgique :"Aux lecteurs de la Bibliothèque Municipale de Riom, le premier enfant de mon encrier, avec mes sentiments très cordiaux." par Jean Anglade pour « Le chien du Seigneur »

 

Flatteur : "Pour la Bibliothèque Municipale de Riom et son public lettré, amateur d'Histoire locale, Hommage de l'Auteur 30-7-76" par Marcel Laurent 

 

Humoristique : "A la Bibliothèque de Riom cette fantaisie sé-rieuse sur un sujet qui concerne tout le monde peu ou prout ! Avec l'amitié de C. Moncelet » pour « Le pet dans tous ses éclats » en 1991. 

 

Interrogatif : "Où finirai-je dans cette bibliothèque ? Devant Claude-Prosper Crésillon ou bien après Paul-Jean Toulet ?...ou l'inverse ? Cordialement Riom le 18 avril 2001" par Michel C. Thomas en 2000

 

Poétiques : « La transmutation des blessures par l'alchimie de la poésie : Amicalement à toi, lecteur : Riom ; 4/7/2001" par Chantal Dupuy

 

                 "Aux lecteurs de la Bibliothèque de Riom [un essaim amoureux] pour aller sur les chemins du poème incertains mais tendres en amitié" par Jean-Pierre Siméon en 1995

 

                 "Aux lecteurs de ce livre ce miel des épreuves source de la vraie joie" par Fernand Lequenne en 1962

 

Bavard : "Aux Lectrices et Lecteurs de la Bibliothèque de Riom en espérant qu'ils prendront plaisir à mieux connaître le fabuleux destin de ce petit gars de Menilmontant qui fut non seulement un artiste exceptionnel mais aussi un grand ambassadeur en sympathie française dans le monde. Avec mes bien cordiaux sentiments. François Vals, Riom, 23 mai 2003" sur une biographie de Maurice Chevalier

 

Energique : "A tous les citoyens de la Communauté de commune de Riom. Prenez du plaisir en parcourant cet ouvrage, il est le témoignage d'une passion qui m'a beaucoup donnée. Amitiés sportives. Béatrice Hess"

 

 

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millard

 

Et si on cuisinait un repas typiquement local ?

 

Voici quatre recettes, plus ou moins connues, tirées de livres de cuisine auvergnate. A déguster avec un verre de Madargue, bien sûr ! A vos fourneaux et… Bon appétit

 

 

Grenouilles frites à la mode de Riom

 

Ingrédients : 12 cuisses de grenouilles par personne, blancs d’œufs, huile

 

Bien nettoyer les cuisses de grenouilles. Les laisser mariner pendant 30 minutes dans du cognac, saler et poivrer. Ensuite, les retirer, les égoutter et les rouler dans la farine ; les passer aux blancs d’œufs montés en neige. Les plonger alors dans l’huile très chaude pendant cinq minutes et servir avec un demi-citron et du persil frit.

 

In : « Cuisine d’Auvergne » par l’Amicale des cuisiniers et pâtissiers auvergnats de Paris, Dénoël, 1979. Cote : AUV A 1511

 

 

Gigot brayaude de Riom

 

Pour 8 personnes

 

Ingrédients : un gigot de 4 livres, 3 gousses d’ail, 1 c. à soupe de saindoux, 2 carottes, 2 oignons, sel, poivre, 1 verre de bouillon

 

  1. Parer le gigot et le désosser en partie en enlevant l’os du quasi. Le piquer çà et là d’éclats de deux gousses d’ail et le ficeler pour lui donner plus de tenue.
  2. Faire fondre dans une cocotte ovale le saindoux et y faire revenir la viande en la retournant de toute part. Ajouter la dernière gousse d’ail non épluchée, les oignons et les carottes épluchés et coupés en rondelles.
  3. Quand tout est coloré, verser au fond de la cocotte le bouillon chauffé, couvrir et laisser cuire 4 heures ½ à four modéré. Pour certains, le gigot est cuit dans un plat à bords très élevés appelé cassette ; il sera accompagné de vin blanc en guise de liquide de mouillage ; on ajoutera dans le plat du lard de poitrine de lardons, des oignons en rondelles, thym, romarin et autres herbes aromatiques de saison.

 

Ce gigot brayaude s’accompagne habituellement de haricots rouges, cuits à l’eau, et de choux braisés, ébouillantés, égouttés, hachés et braisés au saindoux.

 

In « La cuisine d’Auvergne et du Limousin », préface de Jean Anglade, Presse-Pocket-Cadif, 1982. Cote : AUV A 1400

 

 

Macaroni à la mode de Châtel-Guyon

 

Pour 6 personnes.

 

Ingrédients : 3 aubergines, 6 tomates, 250 gr de macaroni, 1 poignée de cèpes ou autres champignons, 200 gr de beurre, huile, 1 gousse d’ail, 100 gr de fromage râpé, 1 brindille de thym, sel, poivre.

 

Faire sauter à l’huile, à la poêle, les aubergines épluchées, coupées en tranches minces et bien dégorgées au sel, et les tomates avec l’ail haché, sel, poivre et thym. Quand tomates et aubergines sont cuites, les retirer, les égoutter à l’écumoire et garder au chaud. Faire cuire les cèpes coupés en petits dés et les ajouter aux aubergines et tomates.

 

Cuire à l’eau salée les macaronis, les égoutter, les passer au beure. Saler, poivrer et verser dans un légumier. Laisser quelques minutes.

 

Pour servir, verser dans un plat creux bien chaud. Saupoudrer de fromage râpé et couvrir avec les aubergines, les tomates et les champignons.

 

In : « Cuisine d’Auvergne » par l’Amicale des cuisiniers et pâtissiers auvergnats de Paris, Dénoël, 1979. Cote : AUV A 1511

 

 

Le millard

 

Il vous faut :

-des cerises, de quoi remplir une tourtière

-deux œufs

-deux cuillérées de sucre en poudre

-ce qu’il faut de farine pour lier une pâte coulante

-un grand verre d’eau

 

Sur une plaque de tôle à rebords ondulés, préalablement enduite de beurre frais, placer les unes à côté des autres de belles cerises noires de Limagne, tiges enlevées et non dénoyautées.

 

Versez sur les cerises la pâte qui a été faite avec les œufs, le sucre, l’eau et la farine nécessaire bien brassée et sans grumeaux. Versez la pâte doucement, elle s’insinue d’elle-même entre les fruits. Il doit y en avoir une assez grande quantité pour les recouvrir.

 

On met au four chaud. Le millard est cuit lorsqu’il est doré. On doit le surveiller pour qu’il ne brûle pas et au besoin le recouvrir d’un papier beurré.

 

In : «Almanach d’Auvergne » par Anne-Catherine Viennot-Goulletquer, Horvath, 1985. Cote : AUV B 501 

 

 

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« Les musiques traditionnelles, héritées des générations passées, et sans cesse réutilisées comme matière première de la création artistique actuelle, se trouvent à l’origine du travail de l’AMTA qui aujourd’hui étend son champs d’action à la danse, au conte, à la langue et aux visions du monde qui émanent des rencontres faites tout au long des années de recherche et de collecte. »

 

Avec affiches, cassettes audio, livres, CD mais aussi revues de l’agence, le fonds local conserve la mémoire d’une partie de ce long travail de collectage, de restitution et de réinterprétation de l’AMTA. En voici quelques exemples :

 

 

collage affiches

 

 

collage k7

 

 

collage livres amta

concours du puy de dome1

 

Où l’on voit, dans ce compte-rendu d’un concours associant à la fois l’agriculture, l’industrie, l’horticulture et les beaux-arts, les tanneries de Riom encore actives à la fin du 19ème siècle. Une industrie aujourd’hui disparue, dont seul le nom d’un quartier reste dans la mémoire collective.

 

« L’industrie des cuirs est une des plus anciennes et des plus importantes du département du Puy-de-Dôme. Les villes de Riom et de Clermont sont sans contredit celles du Centre et du Midi de la France où la tannerie s’exerce avec le plus de succès ; quoique stationnaire dans le chiffre de la production, la qualité est irréprochable. Les cuirs forts battus et les cuirs mous lissés et lustrés, exposés par MM. Gorsse-Vigier, Chardon-Faviot, Dumoulin, et Boisson, Gilbert, de Riom…peuvent rivaliser avec les meilleurs cuirs de la tannerie française. (…)

 

(…)En résumé, nous dirons en terminant que l’exposition des cuirs de Riom, révèle un progrès marqué dans la fabrication. Ceux exposés n’ont pas été, comme cela a eu lieu généralement dans les grandes exhibitions, préparés pour la circonstance ; l’improvisation de cette exposition n’aurait pas permis de le faire ; c’était bien de la marchandise préparée pour les besoins journaliers du commerce de chaque exposant. Les récompenses qui leur ont été accordées, sont en conséquence bien méritées. (…)

 

(…) Les cuirs vernis exposés par M. Gorsse-Vigier, ne le cèdent en rien aux meilleurs produits de ce genre.

 

Nous félicitons M. Gorsse-Vigier de son succès dans ce genre de fabrication, et nous ne doutons pas qu’il puisse l’entreprendre sur une grande échelle. Nous désirons que ce soit l’objet d’une industrie nouvelle pour le pays.

 

Le jury a décerné à M Gorsse-Vigier une médaille de vermeil, pour ses cuirs forts et ses cuirs vernis exposés.

 

Le jury a aussi accordé à M. Dumoulin, de Riom, une médaille en argent pour ses cuirs en vache du pays, lissés et lustrés, dont la fabrication est irréprochable.

 

Une médaille d’argent a été décernée à M. Boisson Gilbert, de Riom, pour ses cuirs de vaches de Buénos-Ayres, battus et non battus, et pour ses vachettes de Calcutta, noires, lustrées. C’est une fabrication récente pour Riom. L’exposant a tiré un bon parti au profit des ouvriers de la ville qui y trouvent un surcroît d’occupation.

 

M. Barrière-Chatain, de Riom, a exposé des cuirs d’empeigne parfaitement confectionnés ; sa fabrication est en progrès. Une médaille de bronze lui a été décernée. »

 

« Concours départemental du Puy-de-Dôme. Riom-août 1860 ». Imprimerie Leboyer à Riom, 1861. Rapport sur l’industrie, par M. Brière, rapporteur de la commission chargée de la distribution des prix à l’industrie, pp.89-94. Cote AUV A 346

 

 

Petite géographie illustrée du Puy-de-Dôme : cours élémentaire et moyen

 

carte

 

Manuel scolaire datant de 1915, regroupant cinq chapitres, avec, pour chacun, questions et exercices. Extraits :

 

Géographie politique :

 

Arrondissement de Riom.-13 cantons, 118 communes, 132 946 habitants.

 

La ville de Riom forme avec les communes voisines deux cantons : Riom-Est et Riom-sud.

 

Riom, sous-préfecture, 377 mètres, 10 561 habitants. Ancienne capitale du Duché d’Auvergne, chef-lieu officiel de la généralité pendant deux siècles ; elle a gardé l’aspect d’une ville de magistrature ; Tour de l’Horloge, Sainte-Chapelle, Saint-Amable, Notre-Dame du Marthuret, Cour d’appel. (localités remarquables : Volvic, Châtelguyon) (…)

 

Exercices : Tracez la carte de chacun des arrondissements avec sa division en cantons et indiquez le chef-lieu de chacun d’eux. Reproduisez la carte de votre commune. Celle de votre canton.

 

Agriculture :

 

1°. La région de culture intense. –Qui comprend les Limagnes du Lembron et de Clermont, et la plaine d’Ambert. Les principaux produits sont : le froment, l’orge, la betterave à sucre, la betterave fourragère et la pomme de terre. Depuis l’introduction dans l’assolement, des légumineuses, trèfle, luzerne, sainfoin, la culture des pairies artificielles a pris un développement considérable. Il faut également signaler les légumes cultivés destinés à approvisionner le marché. Pour cultiver le sol, on emploie le cheval et le bœuf. Dans les cantons de Randan, Ennezat, Aigueperse, Maringues et Billom, l’élevage de la volaille tient une grande place.

 

2°. La région de culture semi-pastorale. –Dans cette région qui comprend la plus grande partie du département (entre 600 et 1000 mètres), la culture des céréales a fait de grands progrès ; le froment a gagné du terrain au détriment du seigle. La culture de l’avoine y est aussi en progrès, tandis que celle du sarrazin, diminue sensiblement ; le chanvre, le lin, le colza, la navette et l’oeillette sont de plus en plus délaissés. La pomme de terre est très répandue. Le paysan fait aussi l’élevage (bœufs, vaches laitières, moutons, porcs). Il profite des moindres cours d’eau pour irriguer ses prairies naturelles. Le bétail est utilisé pour les travaux des champs et les transports : à l’ouest du département, la race  Ferrandaise, à l’Est, la race dite de Pierre-sur-Haute.(…)

 

Industries agricoles. (…) L’Auvergne est le berceau de l’industrie des pâtes alimentaires (usines à Gerzat et à Montferrand). L’industrie agricole qui a fait le plus de progrès est celle du sucre de betterave. L’usine de Bourdon (1866) convertit les betteraves en sucre et en alcool. L’Auvergne si richement pourvue d’arbres fruitiers, est renommée pour ses confitures, ses fruits confits et ses pâtes de fruits (Clermont et Riom). Une partie des orges de la Limagne est utilisée dans les brasseries de Pont-du-Château, de Chamalières et d’Issoire. (…)La régie française exploite à Riom(1868) une manufacture des tabacs occupant 600 ouvriers. (…)

 

Questionnaire sur l’agriculture et l’industrie :

 

1° Quelles sont les principales régions agricoles du département ? Indiquez les occupations et les cultures qui caractérisent chacune d’elles.

 

2° Dans quelle partie du département se livre-t-on plus particulièrement à l’élevage du bétail ? Indiquez les principales races.

 

Devoir : Faire le croquis du département avec les principaux centres industriels.

 

L. Accarias. Librairie CH. Garandeau (Clermont-Fd), 1915. Cote AUV A 1182.

 

 

 

Les cartes postales occupent, dans les collections du fonds local, une petite place sur les rayons de la réserve. Si une partie d’entre elles sont répertoriées dans le catalogue et donc consultables, beaucoup sont encore à traiter. Parmi elles, des albums de collectionneurs, légués à la bibliothèque de Riom Communauté. Quelques cartes de vœux du siècle passé y côtoient les souvenirs de voyages. En voici quelques-unes…

 

 carte de voeux 1909

 

carte de voeux 1910

 

carte de voeux 1910bis

 

bonne annee 1916

 

voeux jour de lan

 

 

Botaniste clermontois, Henri Lecoq fut le directeur du Muséum d’Histoire naturelle qui porte aujourd’hui son nom. Outre ses travaux sur la classification les plantes, notamment les plantes fourragères, on lui doit l’étude sur la formation géologique de l’Auvergne et la formation des glaciers. De nombreux articles publiés dans des revues scientifiques témoignent de son enthousiasme à décrire la nature auvergnate.

 

« Les environs de Riom ne sont pas moins riches que ceux de Clermont en sites pittoresques, et l’on peut citer les rochers d’Enval comme un des lieux les plus dignes d’être visités.

 

Nous partîmes de Clermont le 21 mai 1832, pour faire cette promenade, et nous nous rendîmes directement à Riom. La matinée annonçait une belle journée de printemps, et nous nous décidâmes à aller visiter le village et les eaux minérales de Châtel-Guyon, avant de nous rendre à Enval. (…)

 

(…) Nous abandonnâmes notre vallée, qui était alors rétrécie par des rochers de granite, pour suivre le chemin qui conduisait à Enval ; nous laissâmes à droite le hameau de Sous-Marchaix, et nous atteignîmes en peu de temps les vignes qui environnent le village, et les noyers qui l’ombragent. On est alors très-rapproché de hautes montagnes granitiques très-escarpées, d’où sort un cours d’eau que l’on désigne sous le nom de ruisseau d’Ambène ; on le traverse sur un petit pont de bois, à la sortie du village, et l’on voit, en remontant son cours, un des points les plus sauvages de l’Auvergne.

 

Les habitants ont donné le nom de Bout du monde au profond ravin dans lequel nous venions d’entrer. De grands arbres, parmi lesquels dominait le noyer, croissaient sur les débris de rocher que les eaux y avaient amoncelés, et qu’arrosaient encore quelques sources minérales ferrugineuses. (…)

 

promenade environs de chatel guyon

 

(…) Une circonstance vint encore augmenter la grandeur du spectacle que nous avions sous les yeux. Une pluie douce qui succédait à une longue sécheresse, humectait depuis quelques heures les feuilles des arbrisseaux, ainsi que les fleurs, qui cherchaient dans les fissures des rochers une humidité qui n’existait plus, et la teinte sombre des rochers contrastait avec les couleurs vives que la végétation venait d’acquérir.

 

Aucune issue ne paraissait devant nous ; de grandes masses de granite s’élevaient verticalement, et des nuages blanchâtres qui flottaient sur nos têtes, cachaient la cime des montagnes, comme les blocs entassés sur lesquels nous marchions, avaient fait disparaître le sol primitif de la vallée. Nous continuâmes à avancer sur ces débris jusqu’au point où nous pensions être arrêtés par l’escarpement du rocher ; mais le bruit lointain du ruisseau qui coulait à nos pieds, nous faisait soupçonner l’existence d’un ravin dont la vue nous était tout à fait cachée. (…)

 

(…) La chute d’eau était produite par un large morceau de granite tombé en travers du ravin, d’où l’eau formait une chute de vingt pieds, et coulait ensuite sur des mousses d’un vert sombre. C’est surtout à ce lieu que convient le nom de Bout du monde. Il est difficile de se figurer un endroit plus resserré, plus profond et aussi complètement encaissé au milieu de pyramides de rochers. Les nuages qui s’écartaient de temps en temps, nous permettaient de voir les grands escarpements qui nous entouraient. Nous distinguâmes un berger et un troupeau de moutons qui paraissaient suspendus sur nos têtes, et qui n’avaient pu arriver au sommet de cette montagne, que par le côté opposé à celui où nous nous trouvions. (…) »

 

Extraits de « Promenade aux environs de Riom » par M. Lecoq, In « Annales scientifiques, littéraires et industrielles de l’Auvergne » Tome cinquième, 1832, Chez Thibaud-Landriot, Libraire-Editeur, pp. 212-223. Cote AUV A 1066.

 

 

Le fonds local : mémoire d’un territoire

 

En 1791, l’Etat a confié aux bibliothèques publiques les collections de livres confisquées aux nobles et aux institutions religieuses pour les rendre accessibles au plus grand nombre. C’est l’origine des fonds patrimoniaux des bibliothèques, conservés sans limite de durée et augmentés tout au long des 19e et 20e s. par des dons et des acquisitions. La présence de telles collections sur un territoire permet d’en éclairer l’histoire, de forger son identité et d’en cultiver la mémoire auprès des habitants.

 

A côté de son fonds patrimonial originel de livres « anciens, rares ou précieux », les bibliothèques de Riom Communauté ont ainsi constitué au fil des ans, un fonds dit « local ». A ce jour sont signalés dans notre catalogue, près de 4 000 livres, 137 titres de revues (anciennes ou toujours en cours), 1 100 cartes postales et plus d’un millier d’affiches.

 

rue de lhorloge Copier1

 

Dans sa définition première, notre fonds local concernait les livres et documents liés au sens large à la région : auteur né ou vivant en Auvergne, éditeur passé ou présent, thématique relative à l’Auvergne. La notion s’est progressivement resserrée géographiquement sur Riom et ses alentours mais reste toujours très ouverte quant aux types de documents collectés … Outre les livres, nous conservons tous les imprimés d’information gratuits produits et diffusés sur le territoire de Riom Communauté qu’ils soient dits « éphémères » : publicités, brochures touristiques, associatives ou commerciales, programmes culturels, tracts politiques et autres flyers ou « littérature grise » : bulletins municipaux par exemple, articles, rapports, actes de congrès… En bref, il s’agit de préserver tous ces documents du quotidien qui ne relèvent pas de l’édition classique, semblent aujourd’hui très banals et périssables mais qui constitueront un jour des témoignages précieux de la vie intellectuelle, économique et sociale de notre territoire au 21e siècle.

 

Afin d’en assurer la conservation, le fonds local est entreposé dans les réserves de la bibliothèque de Riom (le magasin), à température et hygrométrie constantes. Les documents concernés sont exclus du prêt sauf exception. Ils sont toutefois disponibles à la consultation sur place que l’on soit lecteur ou, sur présentation d’une pièce d’identité, non-lecteur.

 

 

 

Les trésors et curiosités du fonds local :

 

- les cartes de voeux

- promenade aux environs de Riom

- petite géographie illustrée du Puy-de-Dôme

- concours départemental du Puy-de-Dôme

- les trente ans de l'AMTA

- la cuisine locale

- les dédicaces

- des reliures contemporaines sur les livres du fonds local

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