En 1943, en Toscane, Hana est une jeune infirmière canadienne, faisant partie d'un convoi militaire transportant des blessés. Elle a notamment la charge d'un homme sans identité, très gravement brûlé, dont les jours sont comptés. Voulant lui épargner le choc des transports qui le font beaucoup souffrir, Hana choisit de quitter le convoi et de s'installer avec lui dans un ancien monastère partiellement détruit par les bombardements. Bientôt, tous les deux sont rejoints par un voleur du nom de Caravaggio, qui semble savoir des choses sur le passé du mystérieux inconnu, et par Kip, un jeune démineur britannique portant turban, qui plaît beaucoup à Hana. Peu à peu, le « Patient Anglais » s'abandonne à ses souvenirs, tandis qu'Hana essaie, auprès de lui, de panser lentement ses plaies...
Grand souffle romantique, musique envoutante et paysages inoubliables... Anthony Minghella déroule lentement son histoire, à l'image de son personnage principal : le Sahara. Sa fresque, mêlée d'amour, d'aventure et de trahison, déploie un récit en deux temps, deux histoires qui s'enchevêtrent. D'un côté le désert, de l'autre la Toscane. D'un côté une histoire d'amour flamboyante, de l'autre une seconde histoire d'amour, moins compliquée.
Le réalisateur et ses comédiens, tous remarquables (mention spéciale à Kristin Scott Thomas dans le rôle difficile de Katherine, dont le personnage n'est perçu qu'à travers le prisme du souvenir dans le roman de Michael Ondaatje) nous peignent un récit bouleversant, porté par la magnifique bande originale écrite par Gabriel Yared.
Ah oui, et puis juste un mot sur la scène que je préfère: celle où Kip fait découvrir les fresques d'une église à Hana : magique...
Elise