Tout ce qu’il me reste de la Révolution, Judith Davis
Angèle avait 8 ans quand s’ouvrait le premier McDonald’s de Berlin-Est… Depuis, elle se bat contre la malédiction de sa génération : être né « trop tard », à l’heure de la déprime politique mondiale. Elle vient d’une famille de militants, mais sa mère a abandonné du jour au lendemain son combat politique, pour déménager, seule, à la campagne et sa sœur a choisi le monde de l’entreprise.
Seul son père, ancien maoïste chez qui elle retourne vivre, est resté fidèle à ses idéaux. En colère, déterminée, Angèle s’applique autant à essayer de changer le monde qu’à fuir les rencontres amoureuses. Que lui reste-t-il de la révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à construire ? Tantôt Don Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle tente de trouver un équilibre…
Voici ce qu’on pourrait appeler un « feel-good movie » : un film à la fois intelligent et divertissant. Tantôt manifeste politique, tantôt comédie romantique, on navigue avec plaisir au fil de ce premier film loufoque et énervé ! Angèle, son personnage principal, nous séduit par son refus de tourner le dos à ses combats et idéaux. Ses questionnements autour du sens du travail, de la société, de la famille, de l’amitié et de l’amour font écho à certaines de nos préoccupations quotidiennes.
Attention, ce long-métrage nous laisse souriant.e et amer.e à la fois, et pourrait bien réveiller certaines passions enfouies et velléités d’un monde meilleur !
A.