1630, en Nouvelle-Angleterre. William et Katherine, un couple dévot, s'établit à la limite de la civilisation, menant une vie pieuse avec leurs cinq enfants et cultivant leur lopin de terre au milieu d'une étendue encore sauvage. La mystérieuse disparition de leur nouveau-né et la perte soudaine de leurs récoltes vont rapidement les amener à se dresser les uns contre les autres...
Les amateurs de films d'horreur seront déçus. Vendu comme tel par les distributeurs, "The Witch" est davantage un regard sur le puritanisme du 17e siècle, sur l'adolescence et l'étouffement familial ainsi que sur les pulsions et la religion, intimement liés. La reconstitution historique est belle, le propos fascinant.
Le film illustre cette époque de la chasse aux sorcières où l'hystérie collective pouvait s'emparer brusquement d'une communauté. Ici, la communauté est limitée à une unique famille. Et le réalisateur nous concocte un huis clos lent, presque en noir et blanc, à l'ambiance pesante.
Et il y a Anya Taylor-Joy au fait.
E.