À l'occasion des portes ouvertes de l'église Saint Thomas de Leipzig en l'année 1733, une leçon de musique détonante et inattendue, une expertise d'orgue et en même temps, une interrogation sur la vie et la création...
Il est seul sur scène pendant 2 h. Pour donner une leçon de solfège à un groupe de braves gens ignorants tout de la musique . Il n’a pas envie, mais il n’a pas le choix.
Lui, interprété par Alexandre Astier, c'est Johann Sebastian Bach, aussi bougon que l'était le Roi Arthur de Kaamelott.
Le comédien nous offre un spectacle aussi drôle que tourmenté, en faisant passer le spectateur par de purs moments de fantaisie (le cours de formation musicale, savoureux) mais aussi par des moments beaucoup plus graves (les passages où Astier met en scène Bach dans son intimité).
Nous basculons d'un état à l'autre au cours d'une représentation à la fois cocasse, rythmée, inspirée, décalée (comme Kaamelott pouvait l'être), éducative aussi bien sûr. Car Astier connaît bien la musique (qu'il a longtemps étudiée) et connaît bien Bach. Au cours du spectacle, on en apprend autant sur l'un que sur l'autre, Astier laissant véritablement son emprunte sur toutes ses créations. Encore une fois, il a écrit et interprété une oeuvre pleine d'humanité. Et jubilatoire ! Et ce n'est pas parce que je suis en pâmoison devant Alexandre Astier depuis 15 ans que je dis ça.
E.