Ann Lake vient d'emménager à Londres avec sa fille Bunny. Alors qu’elle va la chercher à l'école, la petite fille est introuvable et personne ne semble se souvenir d'elle... Chargé de l'enquête, le lieutenant Newhouse découvre qu'enfant, Ann avait une amie imaginaire prénommée Bunny. Il se met alors à sérieusement douter de l’existence de la fillette...
Ce suspense fascinant d'Otto Preminger est longtemps demeuré difficile à dénicher. Injustement méconnu, il se hisse pourtant au niveau des plus grands films noirs des années 40 à 60 ou des opus qu'Alfred Hitchcock a réalisé autour du thème de la névrose (La Maison du docteur Edwardes ou Psychose).
Dès les premières images (magnifiques) et l'apparition à l'écran de Keir Dullea et de Carol Lynley -toute en fragilité lumineuse-, Preminger nous plonge dans une atmosphère étrange.
La mise en scène est habile et Preminger manipule son spectateur grâce à un trio de personnages ambigus. Plus le film avance et plus il semble difficile de faire la lumière sur les événements qui se déroulent devant nos yeux. Jusqu'à l'étonnant final... Un beau film angoissant et classieux.
Elise