En un monde parfait, de Laura Kasischke
« Jiselle, trentenaire et toujours célibataire, croit vivre un véritable conte de fées lorsque Mark Dorn, un superbe pilote veuf et père de trois enfants, la demande en mariage. Sa proposition paraît tellement idyllique qu'elle accepte aussitôt, quittant les tracasseries de sa vie d'hôtesse de l'air pour celle, a priori plus apaisante, de femme au foyer »
Si vous avez déjà lu Laura Kasischke, vous savez que ce début de roman à l'eau de rose ne présage pas forcément de la nature des événements à venir.
Beaucoup de critiques ont été publiées à propos de ce livre, tapez simplement « kasischke en un monde parfait » sur votre moteur de recherche pour vous en rendre compte. Et bien tant pis, je vous écris tout de même ce que j'en pense.
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On décèle sans difficulté dans ce roman une critique du consumérisme et de l' « american way of life », presque trop simpliste. Le discours est prévisible et les arguments ne manquent pas. Ce n'est donc pas ici qu'il faut chercher la qualité essentielle du livre. |
Elle se situe plutôt dans l'écriture.
L'étrangeté s'immisce dans le quotidien. Laura Kasischke pratique la poésie de l'effroi. D'un monde idyllique à un monde en proie à la panique : plutôt classique. Il faut donc s'attacher à l'entre-deux, à la durée, à l'évolution, aux micro-moments.
Les personnages évoluent, se découvrent dans un roman haletant, malgré la lenteur apparente : nous sommes dans un monde qui évolue par à-coups , qui semble paisible, qui reprend sa respiration, puis accélère et expire violemment.
Il faut donc chercher dans l'écriture, où la beauté de l'étrange réside.
Olivier
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