Je n'avais jamais lu de roman d'André Brink, disparu il y a presque un an, en février 2015. Voilà un petit moment qu'Une Saison blanche et sèche -livre symbole de la résistance anti apartheid en Afrique du Sud- me passait entre les mains et que je le reposais, me disant qu'un de ces jours, j'allais le lire...
Afrique du Sud, 1976. Ben du Toit, professeur afrikaner, est un type ordinaire, père et fonctionnaire dévoué. Un gars gentil, prêt à aider tout le monde. Naïf aussi. Lorsque Gordon, son jardinier noir, lui dit vouloir faire la lumière sur la mort de son fils Jonathan, disparu dans des circonstances obscures lors d'émeutes à Soweto, Ben est certain qu'il obtiendra justice. Passé l'électrochoc de voir Gordon arrêté puis retrouvé pendu dans sa cellule, Ben va peu à peu ouvrir les yeux et se lancer dans une croisade désespérée pour faire la lumière sur les pratiques des services de police... Le livre a reçu en France le prix Médicis étranger en 1980.
Le roman d'un réveil, d'une prise de conscience dans le contexte socio-politique de l'Afrique du Sud des années 1970. Confrontant son personnage principal à la violence, à la haine, au mépris et enfin à cette solitude qui l'isole au fur et à mesure que son enquête progresse, André Brink, alternant les changements de styles, nous livrait alors un roman humaniste et prenant, à l'écriture limpide.
Le livre a fait l'objet d'une adaptation cinématographique (moyenne) en 1989, par Euzhan Palcy, avec Donald Sutherland, Susan Sarandon et Marlon Brando, dont voici un extrait :
Elise