A la ligne

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A la ligne de Joseph Ponthus

C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l'odeur de la mer. Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.

Premier roman de l’auteur Joseph Ponthus qui décrit avec précision et sensibilité son travail à l’usine, faute d’avoir trouvé un travail dans sa branche initiale.

A la manière d’un journal intime, sans ponctuation comme un long et pénible souffle, le lecteur suit jour après jour l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs.

Sa vie est faite de souffrance, de douleurs physiques, il est question de déshumanisation au travail. Ce qui le sauve c’est la littérature, elle aide à supporter parce qu’elle est beauté et harmonie, elle est un rythme autre que les machines.

J’aime ce récit cru de cette vie à l’usine et ces références littéraires et poétiques. J’ai aimé sa vision nuancée car si l’usine lui provoque fatigue et douleurs, elle le sauve aussi de ses crises d’angoisses «  l’usine m’a apaisé comme un divan ».

Mylène

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