Un bonheur que je ne souhaite à personne / Samuel Le Bihan – Flammarion (2018)
Autisme : un mot derrière lequel on met bien des questions, des préjugés, des peurs, un mot opaque et qui effraie.
Autisme : un mot qui recouvre la réalité de nombreuses familles avec ses difficultés, son incompréhension souvent et sa souffrance parfois.
Si beaucoup de documentaires et de témoignages abordent ce thème, il existe peu de fictions, sans doute un exercice risqué qui pourrait vite tomber dans le pathos ou la complaisance.
Ce n’est pas le cas de ce premier roman de Samuel Le Bihan – lui-même papa d’une enfant autiste - où il dédramatise ce sujet pourtant grave, avec une bonne dose d’humour et des personnages décalés, charmants.
A travers des situations cocasses ou dramatiques, le lecteur suit Laura, qui a mis sa carrière et sa vie de femme entre parenthèses pour se consacrer à César, l’un de ses fils atteint d’autisme. Elle affronte l’indifférence, la curiosité malsaine voire l’intolérance avec une volonté pleine d’amour, d’énergie et avec une capacité admirable à rebondir.
C’est émouvant, c’est drôle et on se laisse embarquer avec bonheur dans cette galère quotidienne pleine de grâce.
Une belle préface de Jean-Christophe Rufin permet également un accès intéressant à ce roman.
Véronique