La géante

La geante

Noële a toujours vécu au pied de la Géante, la montagne immuable qui impose son rythme, fournit les fagots pour l'hiver, bleuet, bourrache, gentiane pour les tisanes et les onguents. Elle est un peu sorcière, a appris les plantes et la nature sauvage grâce à la Tante qui les a recueillis, elle et son frère Rimbaud qui ne parle pas mais chante avec le petit-duc. Elle sait qu'on ne peut rien attendre du ciel, et n'a plus levé les yeux vers le soleil depuis longtemps. Repliée dans cet endroit loin de tout, elle mène une existence rugueuse comme un pierrier. Soudain surgit dans sa vie l'histoire de deux inconnus. Elle découvre par effraction ce que peut être le désir, le manque, l'amour qui porte ou qui encombre. Elle s'ouvre au pouvoir des mots.

A quoi tient le choix d’un ouvrage ? Parfois à l’appel de l’esthétique d’une première de couverture - des montagnes stylisées orange et indigo – à la redécouverte d’un éditeur – Zulma – et au nom de l’autrice – Vilaine - à côté de la photo de son visage plein de douceur. C’est ainsi que je me suis lancée dans la lecture de La géante, un court roman captivant avec l’envie désormais de le partager avec vous.

Un roman à lire lentement, à la fois simple et étonnamment ciselé. L’histoire d’une femme, un peu sorcière, elle connait les plantes et n’a jamais quitté l’ombre de la Géante, une montagne magnifiée qui l’isole tout en la protégeant. Celle d’une femme découvrant l’amour, ses impatiences et son désir à travers la lecture d’une correspondance qu’elle intercepte, entre Maxim et Carmen, étranges personnages en filigrane. Celle de silences, de solitudes et de combats.

La nature grandiose, les émotions à fleur de peau et la poésie de cette superbe écriture toute en sensibilité m’ont captivée.

« Écrire, c’est crier sans bruit, cracher entre les lignes, aimer en secret, frissonner beaucoup. » Laurence Vilaine

Véronique

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