1850 : Napoléon III autorise la création de bagnes privés pour mineurs. 1861 : une soixantaine de garçons sont acheminés à la colonie pénitentiaire de l'île du Levant, au large d'Hyères. Derrière le projet éducatif annoncé, les enfants, coupés du reste du monde, corvéable à merci, sont broyés par une discipline de fer. 1866 : que pouvaient-ils faire d'autre que se révolter ? " Plus de cent ans après, Héloïse Guay de Bellissen entre au collège, à la Seyne-sur-Mer, tout près de là. Autour d'elle, une bande d'adolescents rebelles au système. En quête d'une liberté pleine et entière, ils sèchent les cours, écoutent Nirvana et les Pixies dans des lieux secrets. Et se préparent à un destin tragique.
Deux histoires d’adolescences à un siècle d’écart, un parallèle magnifique et une écriture acérée. Quelle que soit l’époque, il souffle un vent de révolte, de liberté, d’injustice aussi… J’avais découvert Héloïse Guay de Bellissen à travers son livre « Parce que les tatouages sont notre histoire », et ce roman-ci me confirme qu’elle est une auteure à suivre. Dernier argument : quiconque a été ado au milieu des années 90 ne pourra résister aux références musicales et culturelles qui peuplaient ce quotidien si particulier des jeunes de l’avant-2000.
Audrey