La mer à boire

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Traversant Bruxelles-City d'un pas hésitant, ignorant les conseils d'un vieux sage, B cherche A. Garçonne, venue en calèche, sourde aux avertissements d'une comparse de voyage, A cherche B. A l'Hôtel Métropolis, A se cacherait sous le doux nom d'Incartade. B, enchaîné à un poteau, capturé par des Indiens de cinéma, ne peut que la voir s'échapper à l'horizon. Leur quête se poursuit jusqu'à ce qu'ils se retrouvent, s'abandonnant ensemble dans une profonde intimité, ouvrant la voie à un amour intense, absolu 

Blutch.  

Ça devrait suffire pour les connaisseurs, non ?  

Pour celles et ceux dont c’est le premier Blutch. Attention : c’est un peu perturbant, au début. Comme le cinéma de la Nouvelle vague en son temps, l’auteur ne suit pas de fil narratif précis, les scènes sont le plus important ici, les situations. Et autant vous dire qu’elles sont de plus en plus étranges, ces situations. Il est fort possible qu’on ne comprenne rien, même à la fin. 

Mais qu’est-ce que c’est beau. 

Olivier

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