Vous pensez que le bilan des colonies françaises a été, en fin de compte, plutôt positif ?
Je vous conseille de lire cette bande dessinée en quatre tomes, qui narre l'histoire des colonies françaises, depuis l'Amérique française jusqu'à la Françafrique.
Gregory Jarry propose une bd très rythmée, avec une ironie mordante. Le général de Gaulle, narrateur des trois premiers tomes (François Mitterand pour le 4ème), raconte l'histoire de nos colonies avec la conviction et la nostalgie du patriote.
L'humour est grinçant : la cocasserie des situations contraste avec la violence des événements décrits : guerres, massacres, invasions, viols, pillages.
Le dessin est simplifié à l'extrême (le graphisme des personnages n'est pas sans rappeler celui des Shadoks) pour accentuer le comique du cartoon et l'absurdité des faits.
Le rire, vous l'aurez compris, est ici jaune foncé et l'on serait même tenté de remettre en cause les faits narrés tant ils paraissent incroyables. Tout cela a pourtant bien eu lieu et il suffit de croiser quelques sources pour s'en convaincre : cela fait bien partie de l'histoire de notre pays.
Olivier
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Vous pensez que le bilan des colonies françaises a été, en fin de compte, plutôt positif ?
Je vous conseille de lire cette bande dessinée en quatre tomes, qui narre l'histoire des colonies françaises, depuis l'Amérique française jusqu'à la Françafrique.
Gregory Jarry propose une bd très rythmée, avec une ironie mordante. Le général de Gaulle, narrateur des trois premiers tomes (François Mitterand pour le 4ème), raconte l'histoire de nos colonies avec la conviction et la nostalgie du patriote.
L'humour est grinçant : la cocasserie des situations contraste avec la violence des événements décrits : guerres, massacres, invasions, viols, pillages.
Le dessin est simplifié à l'extrême (le graphisme des personnages n'est pas sans rappeler celui des Shadoks) pour accentuer le comique du cartoon et l'absurdité des faits.
Le rire, vous l'aurez compris, est ici jaune foncé et l'on serait même tenté de remettre en cause les faits narrés tant ils paraissent incroyables. Tout cela a pourtant bien eu lieu et il suffit de croiser quelques sources pour s'en convaincre : cela fait bien partie de l'histoire de notre pays.
Olivier
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Howard Zinn, décédé le 27 janvier 2010, a écrit l'un des livres d'histoire les plus lus dans le monde entier : « une Histoire populaire des Etats Unis». Ce livre est exceptionnel dans le sens où il dépeint une contre-histoire des Etats-Unis.
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Si l'auteur reste conventionnel dans sa méthode - suite chronologique de faits-, les événements narrés ne figurent pas toujours dans les livres de la grande Histoire : combats entre syndicalistes, lutte des femmes pour leur émancipation, révoltes des esclaves, intrigues des dirigeants.
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Les petites histoires des travailleurs, des opposants, des minorités constituent une multiplication de points de vue pertinente pour approcher un pays dont l'histoire, complexe, a été marquée par de nombreux bains de sang.
Son adaptation en bande dessinée (Une Histoire populaire de l'empire américain) lui a permis de gagner encore d'autres lecteurs. Si le dessin n'est pas le point fort de l'œuvre, le découpage des séquences, l'ajout de photos d'archive en font un ouvrage d'une intelligence redoutable.
Ce passé inavouable mis en lumière permet de mieux appréhender les enjeux sociaux, économiques et géopolitiques du présent américain et mondial.
Joe Sacco est un auteur atypique, qui ne rentre dans aucune catégorie. Journaliste, dessinateur, auteur, reporter, ou tout à la fois.
Pour donner vie à ses albums, il part en Palestine, en Ex-Yougoslavie ou dans l'île de Malte d'où il est originaire, pour interroger les habitants, et tenter de comprendre leur histoire à défaut de vivre totalement leur quotidien (être de type européen, ça aide en territoire palestinien).
Considéré comme l'inventeur de la bd-reportage, Joe Sacco n'en est pas moins un excellent dessinateur qui provoque d'abord par ses traits, parfois proches de la caricature, puis séduit par l'avalanche de détails et le profond respect de l'auteur pour les hommes et les paysages qu'il rencontre.
Ses bd permettent de s'immerger complètement dans la situation historique et dramatique des personnes interviewées. Le point de vue est celui d'un occidental auquel on s'identifie très vite, puisque l'auteur n'épargne pas sa personne : il peut être tour à tour choqué, intéressé puis ennuyé voire assez odieux! Ses oeuvres n'en restent pas moins un moyen très efficace et intelligent pour comprendre des processus historiques complexes.
Après avoir écouté l'auteur dans l'émission "le cercle de minuit", vous n'avez plus qu'à le lire! Un dernier conseil : ne vous découragez pas devant la grosseur des ouvrages. Une fois rentré dedans, vous n'en sortirez pas... indemne.
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