Je vais vous présenter aujourd'hui deux sorties majeures parmi les comics (bd américaines) de 2012
Des comics qui ne font pas rire
Daniel Clowes
J’avais déjà évoqué Joe Matt, Chester Brown et Seth, des auteurs anglo-saxons qui représentent selon moi le meilleur de l’autobiographie en bande dessinée, dans un article sur la bd "Le pauvre type".
Je tiens à évoquer cette fois-ci un auteur reconnu et méconnu à la fois : Daniel Clowes. Quel rapport me direz-vous ? Eh bien Daniel Clowes pratique également –pas seulement- l’autobiographie dans ses bd. Son univers graphique est à la fois très réaliste, fantastique, touchant et dérangeant.
Pour entrer dans cet univers, je vous conseillerais son œuvre la plus « accessible » et la plus connue : « Ghost World ». L’histoire de deux filles adolescentes, en proie au doute et à l’ennui, que l’on suit pendant l’été qui précède leur entrée à l’université. Une petite merveille de chronique réaliste, tendre et cruelle, sur le passage à l’âge adulte et la difficulté de quitter le monde de l’enfance. L’adaptation cinématographique de cette bd est également recommandable : avec Steve Buscemi – remarquable, comme d’hab’- et l’un des premiers rôles de Scarlett Johansson.
Toutes ses œuvres semblent partiellement autobiographiques. C’est particulièrement le cas dans sa dernière bd, « Mister Wonderful », qui représente selon moi l’apogée de son œuvre. Dans un récit d’une remarquable concision, Daniel Clowes croque une rencontre entre deux paumés, que la vie n’a pas épargné, et réussit à en faire un mélodrame touchant et sans pathos.
Je n’en dirai pas plus, je risquerai de gâcher le plaisir de la découverte.
La bibliothèque possède 5 bd de cet auteur :
Charles Burns
J’ai découvert Charles Burns en lisant « Black hole » : une histoire fantastique de l’adolescence (encore !), dans un style graphique expressionniste en noir et blanc. Pour être sûr de ne pas vous donner envie, je vais ajouter que ses bd sont parfois glauques, souvent troublantes.