Lecture

Un Dangereux plaisir de François Vallejo

Après Les Soeurs Brelan et Fleur de sang, voici le nouveau roman de François Vallejo, aussi étrange et captivant que les précédents.

Elies Elian est né au sein d'une famille bien terne où les repas sont pour lui un martyre quotidien. Il est obligé d'ingurgiter une nourriture insipide, "nécessaire à sa survie", tandis qu'il développe une curiosité grandissante pour la cuisine. Lorsqu'il se retrouve -volontairement- seul à Paris, il va partager la vie des sans-abris et concevoir des recettes à partir d'ingrédients trouvés dans les poubelles. Puis il altenera des périodes plus ou moins fastes, des rencontres qui le mèneront de marchés en cuisines, qui l'intieront à l'amour et à la trahision et décupleront son imagination.

Entraînée à la suite d'Elie, cuisinier autodidacte très insolite, je me suis immergée dans cette histoire pleine de sensualité, souvent déroutante, parfois drôle ou grotesque mais toujours fascinante. Servi par l'écriture dense de François Vallejo, cet ouvrage est un festin à dévorer sans modération !

Véronique

Noémie est une artiste-peintre de vingt-quatre ans. Elle vient de rompre avec un architecte de près de trente ans son aîné avec lequel elle a eu une liaison de quelques mois. Le roman débute par une lettre adressée par Noémie à la mère de cet homme : elle s'y excuse d'avoir rompu. Une lettre ? Oui, un courrier postal plutôt qu'un courrier numérique, pour conjurer le risque de piratage et la diffusion sur les réseaux sociaux. Une correspondance s'amorce alors et s'affermit entre les deux femmes, qui finissent par nouer des liens diaboliques et projeter de se débarrasser du fils et ex-amant.

Je n'aime pas du tout ! Malgré l'indéniable qualité d'écriture de Régis Jauffret, aucun intérêt à ce roman épistolaire. Les personnages sont caricaturaux sans être drôles, leur folie est parfois vulgaire, souvent scabreuse, voire sordide. Un livre agaçant.

Véronique

Une présentation de son roman par Régis Jauffret :