Quoi de plus extraordinaire qu'une moitié de petit pain offerte au retour de l'école ? Quoi de plus naturel que des bottes de sept vieux pour voyager vite et loin, que l'amour tendre d'un géant pour la souris de son cour, même si elle s'est transformée en ravissante grosse vache. Quoi de plus urgent que de se raconter un conte ? Dans le conte, tout est possible, même le bonheur. Le conte est un art vivant et enjoué. Il est polymorphe, polyglotte, polyphonique, polymère et multi-père, poli par le temps ou cabossé et frais du jour... C'est la rencontre du récit et de la poésie, ce regard imprévu sur le réel, ce changement d'optique qui modifie les valeurs. Ici, tout a de nouveau sa chance : le quotidien peut accueillir l'extraordinaire, l'immuable devenir fantasque et les géants être minuscules.