Cinéma

Berlin, 1929, les Années folles brillent de leurs derniers feux. Transféré dans la capitale pour résoudre une affaire criminelle, l'inspecteur Gereon Rath, traumatisé par la guerre, découvre les cabarets et la mafia locale, mais aussi les complots politiques qui rongent la cité allemande.

Sexe, drogue et charleston !!!! Une super série allemande adaptée des romans de Volker Kutscher, avec de magnifiques reconstitutions, une intrigue politico-policière prenante et un vrai point de vue allemand sur la montée de l'extrémisme. Passionnant !!!

L.

La vie de Katja s'effondre lorsque son mari et son fils meurent dans un attentat à la bombe, au cœur d'un Hambourg glacial. Les terroristes s'avèrent être des néonazis. Après le deuil et l'injustice, viendra le temps de la vengeance.

Comment réagir lorsque se produit l’inimaginable ? Ce film, empreint d’une grande palette d’émotions et plein de suspense est un excellent thriller, porté par la détermination d’une Diane Kruger magnifiée. Les arcanes du système judiciaire allemand -et des fantômes qui continuent de rôder dans le pays- sont subtilement analysés. Mention spéciale, également, à la bande originale.

Audrey

K est un détective chargé par le roi de Joseon d'enquêter sur une série de meurtres qui ensanglantent le pays. Pendant cette mission secrète, K fait la rencontre de Han Seo-pil, qui va lui apporter son aide et de Han Gaek-ju, une jeune femme influente qui est l'un des clés de cette affaire...

Detective K est une chouette comédie policière historique. Elle nous ramène à Hercule Poirot (la moustache de K rappelle d'ailleurs fortement celle du détective Belge), à Sherlock Holmes et aussi à Detective Dee (d'ailleurs les deux films ont été tournés à peu de temps d'intervalle). Detective K surfant davantage, de son côté, sur la vague de l'humour, tout en se permettant une réflexion -et une critique- tout à fait intéressante et pertinente sur les conditions sociales de l'époque (l'exploitation des paysans, la volonté d'abolir les différences entre les classes) et sur les persécutions religieuses (le catholicisme en train de s'implanter clandestinement à Joseon).

C'est pétillant, c'est malin, c'est très beau visuellement. La caméra est virevoltante et s'adapte au tempo de l'histoire. Le rythme est soutenu et le scénario se permet de brosser un portrait de l'époque tout en tenant toutes ses promesses d'action, de polar, englobant ça dans une vraie comédie.

Le couple de héros fait immédiatement référence à Holmes et Watson ou à Poirot et Hastings. Leur alchimie est parfaite. Le personnage de K est un grand détective, mais un peu pompeux et parfois bêta. Seo-pil est un peu son opposé, avec son dévouement et son côté canin... Quant à Gaek-ju, c'est un personnage féminin fort et intelligent. Le scénario n'oublie pas non plus son lot de surprises... Ajouter à cela que nos personnages principaux sont immédiatement attachants et touchants.

Elise

Au lycée Léon Blum de Créteil, la classe de seconde 1 est réputée pour être catastrophique, tant les élèves sont incontrôlables et leur niveau général faible. Face à ces lycéens qui n'acceptent pas les règles, madame Gueguen, professeure d'histoire, leur propose un projet commun: participer au concours national de la résistance et de la déportation.

Film très réussi, à voir dans les classes de 3e et lycée. Il aborde une page grave de l'Histoire, le devoir de mémoire, les relations entre élèves et profs...

Dans les années 1970, la Corée est sous la houlette du président Park, qui contrôle d'une main de fer la KCIA, l'agence de renseignements coréens. KIM Gyu-Pyeong, un commandant prometteur de la KCIA, voit sa vie être bouleversée lorsque l'ancien directeur de l'agence refait surface, avouant qu'il connaît toutes les affaires louches dans lesquelles a trempé le gouvernement. Alors que la tension monte, chaque parti tente de dissimuler son jeu, avant que n'éclate au grand jour la vérité...

Un film très bien réalisé sur une période agitée de l'histoire sud-coréenne. L'acteur principal incarne à merveille un chef du renseignement, qui ne se retrouve plus dans la révolution qu'il a menée avec l'actuel président. La mise en scène est soignée, la photographie élégante, et le scénario suffisamment complexe pour donner au spectateur la possibilité de juger des actes des protagonistes. Un seul bémol : une application dans la mise en scène qui emprunte largement aux standards classiques du cinéma Hollywoodien, alors que c'est la particularité du ton coréen qui aurait pu rendre l'oeuvre encore plus intéressante. A voir.

Olivier

L.

Jacky dirige une grande exploitation agricole.Il s'apprête à conclure un marché avec des trafiquants d'hormones de Flandre quand un agent fédéral est assassiné.

Un polar flamand qui narre l'histoire d'un agriculteur bodybuildé qui fait partie d'une mafia locale liée au trafic d'hormones de bestiaux, ça vous dit ? Dit comme ça, certes, vous n'allez pas vous jeter dessus. Et pourtant ce serait dommage, tant la photographie est soignée, tant le jeu de Mathias Schoenaerts ("De rouille et d'os") est impressionnant et tant le dépaysement est constant. Vrai film noir, Bullhead rentre directement dans les classiques récents du genre, en y empruntant ses codes mais de manière originale et brillante.

Olivier

Dans les années 1890, l'histoire de Anne, une jeune fille de 13 ans, adoptée tant bien que mal par Marilla et Matthew Cuthbert, un frère et une soeur âgés, qui ne sont se jamais mariés ni l'un ni l'autre. Orpheline, enfant maltraitée et harcelée en famille d'accueil et en institution, Anne se retrouve chez eux suite à une erreur : en réalité, ils avaient demandé à ce qu'on leur envoie un garçon... A force de ténacité, Anne finira par se faire aimer de l'un comme de l'autre et deviendra leur fille...

Anne with an e est l'adaptation des romans de Lucy Maud Montgomery.

Dès le générique, magique, et les premières scènes avec ce cheval et son cavalier filant à travers l'océan, nous voici plongés dans la vie de cette jeune fille perdue. La série est un délice. Et comment ne pas tomber totalement amoureux d'Amybeth McNulty, dans le rôle titre, qui pétille ! Elle est confondante de fraîcheur et de naturel. Impossible de lui résister.

Un point fort de la série et de ses créateurs est d'avoir mis en avant le passé d'Anne à travers de nombreux flash-backs. Ceux-ci mettent en lumière les réactions d'Anne dans le présent : le fait qu'elle soit si volubile et si hyperactive s'explique facilement par un passé chaotique... J'ai beaucoup aimé le soin accordé aux personnages (Anne, Matthew et Marilla) et cette profondeur dans le vécu, les relations, les réactions... Et la série aborde de manière toujours juste et délicate des thèmes comme la différence, la solitude, les blessures amoureuses, le racisme ou encore l'homosexualité.

Anne with an e est une vraie bouffée d'air frais, pleine de douceur et de grâce. Juste un bémol : la série a été stoppée par Netflix à la fin de la saison 3, dont la fin est malheureusement précipitée et amputée. C'est bien dommage...

E.