Le discret Justin Quayle, diplomate anglais, est en poste au Kenya. Sa jeune et belle femme Tessa, avocate, est une militante passionnée, très impliquée dans la défense des droits de l'homme en Afrique. Un matin, Justin apprend que le corps de Tessa vient d'être retrouvé.
Cinéma
Elles s'appellent Jasmin, Li Ping ou Ah Lan. Elles ont quitté leur campagne natale et leur famille pour venir travailler à la ville dans les usines (ici l'usine Lifeng Textiles) d'où partent les produits qui alimenteront bientôt le marché occidental. Dans le huis clos de leurs dortoirs (où elles dorment à 12 par chambre), ces très jeunes filles émouvantes (qui ont souvent à peine 14 ans) témoignent pudiquement de leur quotidien : des journées interminables de travail à fabriquer des jeans (des journées de 16 ou 17 h, parfois dépassant les 23 h quand on prend du retard pour livrer le client occidental), des salaires qui n'arrivent pas, de leurs parents qui leur manquent. Prêtes à des sacrifices en attendant leur salaires, ces femmes (elles sont majoritaires) n'acceptent cependant pas tout et savent faire respecter leur droits lorsque le patron repoussent encore et encore le jour de la paie.On suit également le quotidien de ce dernier, ancien policier, Monsieur Lam : ses rencontres avec ses clients occidentaux, les négociations qui s'en suivent (où le client met la pression sur la direction pour produire toujours plus vite à des prix toujours plus bas...) et les conséquences sur les cadences de travail pour les ouvriers...
Ce documentaire sensible, authentique et remarquable évoque les conséquences du modèle économique actuel sur les conditions de travail difficiles d'une majorité d'usines en Chine.
Et comment oublier l'adorable Jasmin rédigeant un mot -qu'elle glissera ensuite dans la poche d'un des jeans qu'elle coud- pour entrer en contact avec un des futurs acquéreurs (« Qui êtes vous, vous qui portez les jeans qu'on a fabriqué ? Comment se fait-il que vous soyez si grand et si gros ? »)...
Elise
China Blue a reçu le prix des droits de l'homme au festival international du documentaire d'Amsterdam.
Suite à un accident sur Mulholland Drive, une jeune et superbe femme devient amnésique et se réfugie chez Betty, qui arrive à Hollywood pour devenir actrice. Elles décident de mener une enquête pour comprendre ce qu'il a pu se passer la nuit de l'accident. Mais entre les deux femmes, une étrange complicité se noue...
David Lynch met en scène deux actrices sublimes (Naomi Watts, Laura Elena Harring) dans un film au scénario des plus complexes. Le vertige gagne le spectateur à mesure que les rôles se succèdent et s'intervertissent. La beauté hypnotique des corps et des lieux est ici le témoin d'un danger à venir. L'angoisse est diffuse mais quasi omniprésente. S'il nous arrive de rire parfois, c'est un rire qui s'efface, qui voudrait créer une distance entre le spectateur et la peur de ce qui arrive.
Sans doute le meilleur film de David Lynch.
Olivier
La Haye, sous l'occupation allemande. Rachel est une jeune juive qui tente de gagner la zone libre avec ses parents et d'autres familles... Mais tout le groupe est abattu par une patrouille allemande. Seule Rachel en réchappe. Rejoignant la Résistance, sous le nom d'Ellis de Vries, elle est chargée de séduire l'officier Müntze. Ce dernier lui offre très rapidement un emploi...
Une réussite. Le meilleur Paul Verhoeven. Un grand film d'aventures, haletant, qui illustre à merveille la complexité des actes en temps de guerre. Où est l'ombre ? Où est la lumière ? Qui est le bourreau et qui est la victime ? Des personnages résolument humains et ambigus, une actrice en état de grâce (Carice Van Houten), un film héroïque et bouillonnant.
Elise
Agnès VARDA est d'origine belge. On comprends mieux pourquoi, à l'instar de ses compatriotes, elle a cette terrible capacité à ne jamais se prendre au sérieux. Agnès VARDA est photographe. Son premier métier fut de réaliser les clichés pour le TNP de Jean VILAR. Elle en a conservé l'amour de la belle image. Agnès VARDA est vieille : 80 balais. A cette occasion elle s'est lancée dans la réalisation d'un long métrage auto-biographique qui a été couronné du César du meilleur film documentaire en 2008. Elle y inventorie les faits marquants de sa vie: son enfance à Sète, ses rencontres artistiques avec Jean VILAR, Gérard Philippe, Jean-Luc Godard et bien sûr Jacques Demy qui sera l'homme de sa vie.
Ce film bilan n'est jamais nostalgique grâce à la surprenante capacité de la réalisatrice octogénaire à pouvoir s'amuser de tout, et en premier chef d'elle-même. On jubile à la voir déguisée en pomme de terre ou tenter de manœuvrer sa voiture dans un minuscule passage. De plages en plages, c'est la vie qui défile à travers le jeu des miroirs dans un autoportrait délicieux de malice.
Serge
Un joli conte de Fantasy pour petits et grands.
Les nëlwyns, peuple nain et pacifique, se retrouvent plongés au plein coeur d'une prophétie. Willow, paisible fermier rêvant de magie, porte secours à un bébé Daïkini (humain) et part à la tête d'une expédition les menant en territoire inconnu...
Une histoire qui, si le film a vieilli, n'en reste pas moins charmante.
Xavier
Makoto est une jeune lycéenne comme les autres, un peu garçon manqué, pas trop intéressée par l'école et absolument pas concernée par le temps qui passe ! Jusqu'au jour où elle reçoit un don particulier : celui de pouvoir traverser le temps. Améliorer ses notes, aider des idylles naissantes, manger à répétition ses plats préférés, tout devient alors possible pour Makoto. Mais influer sur le cours des choses est un don parfois bien dangereux...
Cet anime réalisé par Mamoru Hosoda, d'après un classique de la littérature jeunesse, se laisse regarder avec un grand bonheur. Les aventures de Makoto sont pleines de drôlerie mais aussi teintées de profondeur et de mélancolie. Un joli film nostalgique, bourré de charme et de poésie. Un bol d'air pur !
Elise
La Planète des Singes (Planet of the Apes) est un film américain de Franklin J. Schaffner, sorti en 1968 et adapté de l'œuvre de Pierre Boulle, édité en 1963.
Un vaisseau spatial s'écrase en 3978 (temps terrestre) sur une planète inconnue. Devenu l'unique survivant du crash, Taylor (Charlton Heston) découvre un monde où un peuple humain primitif et muet est dominé par des singes très évolués et doués de parole. aylor est traité comme un animal, mais deux jeunes chimpanzés, des scientifiques, s'intéressent de près à son cas : le docteur Zira (Kim Hunter) et le docteur Cornélius (Roddy McDowall) sont persuadés que Taylor représente le chaînon manquant de l'histoire de l'évolution. Pour le prouver, Zira et Cornélius sont prêts à risquer d'être accusés d'hérésie...
Dans le roman, l'histoire et les personnages diffèrent légèrement de celle du film : en l'an 2500, le journaliste et astronaute Ulysse Mérou se crashe sur cette planète inconnue. Les humains n'y sont que du gibier face à des singes hautement évolués. Mérou, de part ses particularités, est traité différemment et atteint un certain "niveau social" pour un humain. Mais il continue à s'interroger... Jusqu'au chapitre final, renversant...
Grand film d'aventures, monument de la science fiction, La planète des singes, au final choc et inoubliable, est aussi une fable philosophique sur l'humanité... Une adaptation inoubliable d'un chef d'oeuvre de la SF.
Quant au roman de Pierre Boulle, si vous ne l'avez pas lu, vous êtes passés à côté d'un grand livre !
Les deux sont indispensables !
Et pour finir :
La série de films des années 2010, articulés en trilogie forment un préquel à l'histoire originale. Le premier et le second sont très bien mais le numéro 3, Suprématie est de toute beauté. Et le personnage de Caesar (interprété par Andy Serkis) est inoubliable !
Elise
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