Récit de la vie de Yip Man, maître légendaire de wing chun et futur mentor de Bruce Lee, dans la Chine des années 1930-1940, et jusqu'au début des années 1950, lorsqu'il commence à enseigner son art à Hong Kong. Bouleversé par l'invasion japonaise, le pays traverse alors une période de chaos, qui correspond pourtant à l'âge d'or des arts martiaux chinois.
C’est le premier film de Wong Kar Wai que je vois. Oui, je suis celui qui n’a pas vu In The Mood for Love. Je vais le faire.
Véritable ode à l’art martial qu’est le Kung-fu, Grandmaster est époustouflant par sa maîtrise technique et la grande beauté de sa mise en scène. Nous sommes là face à une œuvre puissante au souffle traversant l’Histoire de la Chine contemporaine : l’Empire, la guerre sino-japonaise, la République. Ce n’est pas seulement un film d’action, de kung-fu, mais aussi un mélodrame, puisque dans la fresque historique se déroule une déchirante histoire d’amour.
Le film provoque le plaisir immédiat du spectateur, pourtant rien n’est évident : les scènes d’action sont des chorégraphies aériennes, les combats sont des scènes d’amour, les enchaînements de coups sont des offrandes spirituelles.
Je recommande cette œuvre avec d’autant plus de force que l’esthétique du réalisateur est très marquée : ralentis, mouvements fluides, costumes impeccables, raffinement des décors et gravité profonde. Elle aurait dû me rebuter, elle m’a totalement envoûté.
Olivier