Afficher les options de partage
Le discours d'un roi : Agnès a aimé. Moi j'ai détesté. Et vous?
Le discours d'un naze |
|
Le film raconte l'histoire vraie et méconnue du père de l'actuelle Reine Elisabeth, celui-ci va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI, suite à l'abdication de son frère Edouard VII. D'apparence fragile, incapable de s'exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction; George VI va affronter son handicap avec le soutien indéfectible de sa femme et son nouveau thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles...
Le film narre donc une part d'Histoire intéressante qui m'était totalement inconnue. Voilà pour les points positifs.
|
« C'est renversant d'intelligence, finement écrit » « Splendide et bouleversant » « Voilà un film qui redonne foi dans le cinéma. » |
Telles furent la plupart des critiques de ce film : Au secours ! Qu'il témoigne dans sa mise en scène d'un académisme extrême n'est pas encore le plus gênant, mais qu'un mélo historique ne provoque chez moi aucune émotion, excepté l'ennui, c'est pour le moins... ennuyeux.
Tout est appuyé, déjà vu, ampoulé ; je ne raconterai pas la fin, on l'aura deviné dès le 1er plan (on aurait d'ailleurs presque envie qu'il bégaie encore une fois). Et que dire du rôle, plus que secondaire, du peuple dans ce film? Une foule servile et joyeuse, évidemment, réunie derrière le seul et unique héros, le roi, celui qui emmènera ses fidèles ouailles au combat grâce... à un discours, quelle performance ! On croirait la guerre gagnée à la fin du film, c'est pourtant bel et bien un massacre qui les attend. Bref, je m'écarte.
|
Je finirai sur le personnage du thérapeute, écrit pour être drôle et loufoque : eh bien devinez quoi ? c'est encore raté. |
Olivier
Le discours d'un roi
|
|
Cher Olivier,
Merci pour cette brillante présentation Du discours d'un roi. Sur ce point, je suis tout à fait d'accord avec toi. Pour la suite, il me semble que nous n'avons pas vu le même film ou en tout cas pas apprécié (avec le même enthousiasme) la réalisation et le jeu des acteurs qui offrent un grand film - peut-être pas un chef d'œuvre mais un moment d'émotion et de tension.
|
Certes, on sait comment ce film se terminera mais pour arriver au discours final, le spectateur endure les humiliations, les frustrations, les échecs de ce roi, soudain très humain. La première scène dans le stade de Wembley est saisissante : les paroles du prince Albert butent sur un micro qui impitoyablement amplifie son bégaiement devant un public partagé entre consternation et gêne. C'est là où le traitement académique se révèle intéressant. |
Il reflète une société très conformiste et une époque à un million d'années lumière de la nôtre. Pourtant moins de cent ans nous séparent. Tu imagines cette scène aujourd'hui ? La vidéo aurait fait le tour du web en quelques clics, vue, commentée, éreintée par des millions d'hommes et de femmes. Yann Barthès aurait fait son pertinent. Et le prince Albert ne serait jamais devenu roi !! A quoi tient l'histoire d'un pays ?!
Or au début du 20ème siècle, il est encore possible de sauver une réputation avec du temps et une somme de persévérance. Le film montre ce travail de longue haleine, introduisant un orthophoniste atypique et rusé en la personne de Lionel Logue. Le duo Colin Firth / Geoffrey Rush ne fonctionne pas sur le même ressort comique que celui entre François Cluzet et Omar Sy dans Intouchables mais le décalage entre deux milieux et deux personnalités contraires est réussi.
Agnès