thermae-romae-1-casterman

Lucius Modestus, un architecte romain de l’Antiquité́ boudé par la profession décide d’aller se détendre aux thermes. Alors qu'il s'immerge dans l'eau, il se retrouve aussitôt transporté dans le temps et l'espace, atterrissant dans un bain public du Japon contemporain. Ces étranges voyages lui permettent de s'inspirer des inventions japonaises et des techniques modernes pour briller à Rome et s'attirer, malgré lui, les faveurs de l'empereur Hadrien...

Thermae Romae, de Mari Yamazaki

thermae Est-ce que ça vous dirait de lire un manga qui traite de l'antiquité romaine et plus spécifiquement des bains publics de l'ancien empire ? Un manga ultra bien documenté qui fait aussi le parallèle avec les bains dans le Japon d'aujourd'hui ? Un manga historique passionnant et qui vous apprend plein de choses sur ces deux sociétés ? Non ? Si, allez ! Le manga de Mari Yamazaki est épatant, drôle et en plus il est bourré d'infos et d'anecdotes personnelles de la part de son auteur. Je viens de terminer le premier et j'ai hâte de lire la suite !

Mari Yamazaki a été consacrée, pour le premier tome de Thermae Romae, par deux prix très prestigieux : Le Grand Prix du Manga (Manga Taisho), et Le Prix Osamu Tezuka. La série comporte 6 tomes et a été adaptée en série animée.

noir coton

Adolescente embarquée avec des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants enlevés à leur village africain...

pour être vendus en Louisiane au terme d'un voyage épouvantable, Bady va devenir Betty, l'esclave personnelle du fils des propriétaires d'une plantation de coton.

Afin d'échapper aux humiliations de son jeune maître, Betty épouse César, esclave lui aussi, dont elle a un fils : Liberté. Liberté qui porte les espoirs de ses parents en un avenir meilleur et pour qui César compose des chansons pleines de rythme et d'espérance.


Ces personnages opprimés, durement marqués par leur destin mais gardant toujours foi en la liberté nous entrainent des bords du Mississipi au froid Canada à travers une histoire d'amour et de rébellion émouvante au son du jazz.

Véronique

 

DeCapeEtDeCrocs

Deux fiers bretteurs - l'un loup, l'autre renard - découvrent, grâce à une carte cachée dans une bouteille, l'existence du fabuleux trésor des îles Tangerines. De geôles en galères, nos deux gentilshommes s'embarquent pour une incroyable aventure avec pour compagnon le terrible Eusèbe, lapin de son état...

9782330002596

Pieterjan, un artiste en manque d'inspiration, accepte l'invitation de la première Biennale d'art de Beerpoele au beau milieu de la campagne flamande. Mais bien vite, il découvre qu'en fait de résidences d'artistes, il s'agit d'une grande kermesse improvisée par Kristof, le gentil organisateur aux mains de géant...

De cet auteur belge de 26 ans seulement, nous avions déjà parlé lors de la parution des « Noceurs », chez Actes Sud Bd, il y a deux ans. Son style à l'aquarelle si personnel nous avait déjà bluffé.
L'action n'était pas facile à résumer, ici non plus. Une galerie de personnages évolue, avec un personnage clé, acteur et témoin –qui sert de révélateur- que l'on perd et retrouve parmi une foule de protagonistes. Ces personnages fantomatiques, décalés, presque translucides, sont paradoxalement d'une profonde humanité. L'auteur décrit ces artistes sans réel talent, maladroits, en marge, avec un grand respect.


Ce roman graphique n'est pas comme les autres : là où une multitude d'auteurs de bd se frottent à l'autofiction, en tombant souvent dans le piège de l'insignifiance du quotidien, Brecht Evens met une communauté en mouvement, observe les rapports humains avec une acuité fine et transcende le genre grâce à une esthétique singulière.
L'auteur invente des procédés graphiques qui permettent de mêler des conversations, sans bulle, sans case, simplement grâce à un jeu de formes et de couleurs. Ces procédés ne sont pas qu'une astuce de dessinateur, c'est une figure esthétique en soi, qui permet la compréhension, les nuances et développe la subtilité du récit comme la pluralité des émotions.
Les pleines pages sont magnifiques, complexes dans leur construction, simples dans leur appréhension : on reconnaît la technique des grands lorsqu'elle est cachée.

Il est essentiel, je pense, si l'on s'intéresse quelque peu au 9ème art (ou à l'art tout court), de prendre le temps d'au moins feuilleter quelques pages de cet ouvrage. Car l'on tient manifestement quelque chose de nouveau dans ses mains, et les yeux et le cœur ne s'y trompent pas.

Olivier